L’ÉDIFICE LOISELLE : UNE TERRASSE À L’ÉTAGE ?

NOTE: Il s’agit d’un texte publié dans Le Nouvelliste du 23 juillet 2015 dans la section Opinion du lecteur.

Des terrasses aux étages? Quelle ne fut pas notre surprise de lire dans les pages du Nouvelliste du 7 juillet qu’on voulait construire des terrasses au deuxième étage des édifices de la rue des Forges. Encore plus surpris d’apprendre que le conseil municipal ne semblait pas avoir d’objection et que le président du comité d’urbanisme, membre du conseil municipal, se disait favorable et se proposait de concevoir «une vision pour le futur en ce qui a trait aux terrasses en hauteur ».

L’ensemble architectural des rues des Forges et Notre-Dame a été conçu à la suite de l’incendie de 1908 qui a rasé ce secteur. Sans être un ensemble classé au patrimoine québécois et trifluvien, c’est-à-dire reconnu comme un trésor national, il s’agit sans conteste d’un ensemble harmonieux, équilibré et élégant qui fait la fierté des Trifluviens. Des incendies déplorables ont fait disparaître quelques-unes des constructions d’origine, mais l’ensemble a été plutôt bien conservé et remis au goût du jour par l’ajout de trottoirs élargis et par des terrasses au rez-de-chaussée qui n’affectent en rien le coup d’oeil d’ensemble et l’architecture des bâtiments.

L’ajout de terrasses au deuxième étage modifierait substantiellement cette forme initiale des bâtiments qui est aujourd’hui appréciée pour son harmonie et qui constitue une partie importante du patrimoine trifluvien. Il faut le déplorer et nous voulons par cette lettre inciter les Trifluviens à se manifester pour sensibiliser les élus municipaux à cette richesse architecturale qu’il faut conserver pour les générations futures.

Si vraiment ces terrasses au deuxième étage constituaient la clé de la rentabilité des restaurants et des bars de ce secteur, il serait toujours possible d’en aménager sans déborder à l’extérieur des façades et modifier les formes initiales, comme c’est le cas du restaurant pub O’Centro. Ne serait-il pas judicieux de s’en tenir à cela?

René Hardy

Au nom du CA de Patrimoine Trois- Rivières

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